Sommaire du numéro 3 de COLOMBUS |
-
s’informer
-
s’évader : Les Gorges du Verdon
-
rencontrer : Zaghloul al-Najjâr
-
comprendre - dossier : Savoir aimer. Les Jeunes et la sexualité
-
Les jeunes témoignent
-
Et si on parlait d’amour et de sexualité ?, par Habib AFFES.
-
5 questions à 5 femmes.
-
On en parle à la mosquée.
-
À la recherche de l’amour, par Mouna Basili.
-
La première fois..., par Didier Bourg.
-
Pour une véritable éducation sexuelle, par Amr Abou Khalil.
-
Prêts pour le mariage ?, par Habib AFFES.
-
lire une nouvelle : Le voyage
-
prier
-
méditer le Coran : Sourate 28 : Al-Qassas (La Narration), versets 76-83
-
méditer la parole du Prophète
-
découvrir : L’art islamique : l’explosion des couleurs
-
Les jeunes s’interrogent...Réponses pratiques
-
Cuisiner
-
Quelques articles du numéro 3 de COLOMBUS |
Entretien avec Zaghloul al-Najjâr
Zaghloul al-Najjâr, professeur de géologie dans différentes universités anglaises prétend rapprocher religion et savoir. Résultat : sa recette fascine beaucoup de musulmans.
-
C’est l’une des stars les plus adulées des téléspectateurs égyptiens. Sa chronique hebdomadaire est suivie religieusement et ne manque pas de susciter échos et émerveillements. Avec sa barbe blanche en collier et un regard pénétrant où se mêlent sérieux et un petit brin d’humour il démontre à des millions de téléspectateurs que les versets du Coran sont la somme du savoir, et que tous les mystères de la science et même ses révélations les plus modernes sont annoncés par le Livre saint. Pour les téléspectateurs, c’est un autre aspect du Coran qui est mis en relief, fait pour convaincre les esprits les plus critiques.
-
En fait, Zaghloul al-Najjâr semble posséder tous les atouts. D’une part, il est docteur en géologie et directeur d’un institut de géologie à Londres, et d’autre part, il est un vrai faqîh, érudit de science religieuse. Professeur associé dans de nombreuses universités dont celle du roi Fahd à Riyad, celle de Koweït, de Qatar, et celle de Californie aux Etats-Unis pendant un an. Il a réussi à se faire une place dans la communauté scientifique internationale. De quoi se sentir " comblé " comme il le dit. Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages scientifiques, professeur, directeur de thèses, mais il est aussi membre de l’Organisation des sciences du Coran et de la sunna à La Mecque et conseiller d’une revue intitulée Miracles.
-
Il a des détracteurs, parmi les laïcs évidemment et même parmi certains religieux qui contestent ce rapprochement entre le Coran, Livre saint et vérité éternelle, et la science qui reste en état d’imperfection et d’évolution constantes. Les vérités d’hier ne sont pas forcément celles d’aujourd’hui et de demain, soulignent-ils. Mais il reste qu’il fascine par un accent logique et sans emphase un auditoire qui trouve un grand réconfort dans une foi et une science regroupées.
-
-
Colombus : Il y a divers points de vue à propos de l’éloquence scientifique du Coran et de la Sunna. Quel en est votre avis ?
-
-
Zaghloul al-Najjâr : On ne peut pas dire qu’il y ait divers points de vue sur ce sujet, mais il y a des partisans et des opposants. La cause de cette division est que l’enseignement dispensé dans les nations arabes a commencé à prendre la même orientation que celui professé par les nations occidentales, qui écarte clairement le concept de foi.
-
En Europe, la Renaissance a commencé par une importante rupture avec l’Église qui, jusqu’alors dominait et régissait en Occident toutes les affaires des domaines importants (justice, enseignement, armée, agriculture, etc…).
-
En effet, lorsque l’Occident a étudié, de par sa promiscuité avec les musulmans - que ce soit par leur apport direct en Espagne, à Palerme, en Italie, ou au court des croisades dans les pays de Shâm (Syrie, Palestine, Jordanie…)-, la méthode bien tracée de la recherche scientifique, la conséquence de sa mise en pratique a été l’apparition de la certitude que les concepts que voulait imposer l’Église (telles qu’elle les imaginait être au travers de la Genèse, le premier livre de l’Ancien Testament) étaient erronés. La Genèse parle de la création de l’univers et de beaucoup d’autres manifestations. Il est étonnant d’observer la sérieuse incohérence de la Tora qui a été corrompue, par ce qui y a été inscrit après Moussâ (Moïse, paix sur lui !) dans une langue autre que celle de la Révélation, durant de nombreuses années, alors que l’homme ne possédait aucunes connaissances scientifiques. Les chercheurs y ont trouvé près de 800 contes et légendes, postérieurement introduits, qui sont contraires aux résultats de leurs recherches scientifiques. Ils n’ont eu alors d’autre choix que de se séparer de l’Église.
-
Ainsi, dans le monde occidental, la science prit une direction totalement opposée au concept d’inconnu, de mystère, et à celui de religion.
-
Cette expérience n’avait jamais eu son pareil au sein de la civilisation islamique, parce qu’elle avait toujours uni la religion à l’avancée matérielle, jusqu’à l’époque des colonisations à laquelle cette différenciation s’est imposée à nous. Il y eût alors des universités de religion qui enseignaient l’arabe et l’Islam loin de toutes données scientifiques, et d’autres, civiles qui enseignaient la géométrie, les sciences, l’agronomie, etc…, loin de tout enseignement religieux.
-
-
Colombus : Quel est votre avis sur le fait que certains exégètes "décortiquent" et extrapolent les textes pour qu’ils coïncident avec les phénomènes astronomiques et les découvertes scientifiques modernes ?
-
-
Zaghloul al-Najjâr : Les versets relatifs à l’astronomie cités dans le Coran et la Sunna du Prophète (bénédiction et salut sur lui) ne peuvent pas être compris de façon juste uniquement par leur approche linguistique. Il faut y apposer des réalités scientifiques exactes pour comprendre les preuves que renferment ces versets et pour les faire correspondre à des lois scientifiques solides. Bien entendu, il ne s’agit pas de traiter le texte coranique à la légère ou de s’en écarter ou de "décortiquer" ou d’extrapoler les versets. Parce que le Coran n’a pas besoin de cela. Car il s’agit à la base d’un Livre de guidance. Allah l’a envoyé pour guider l’homme sur toutes les questions à propos desquelles il est incapable d’établir de lui-même des règles justes, -comme les questions relatives au dogme, aux actes d’adorations, au bon comportement ou aux relations et transactions sociales.
-
Cependant, Allah savait par sa science qui embrasse toute chose que l’être humain parviendrait un jour à une époque comme celle d’aujourd’hui, où Il ouvrirait pour lui les confins de cette terre…et qu’il découvrirait dans cet univers des réalités qu’il ne pouvait imaginer et qui, à la fois l’émerveille et le dépasse. Il s’est alors attelé à l’observer à l’aide de techniques évoluées, et il s’est imaginé qu’il était le possesseur de cet univers et qu’il le dominait. Et c’est ainsi qu’il a oublié la religion, la vie future, la Résurrection, le Paradis et l’Enfer, et il ne croit plus désormais que dans les choses matérielles et concrètes. C’est pourquoi Allah a consigné pour nous dans le Coran et dans la Sunna de son Prophète (bénédiction et salut sur lui) ces signes à propos de l’univers. Afin de nous convaincre que le Coran ne peut pas être le produit de l’imagination humaine, alors que l’homme ne parvient à peine à atteindre ces éléments scientifiques, qu’après un effort long et difficile au travers de centaines d’années et de dizaines de siècles de brouillard. Allah nous a également communiqué ces versets relatifs à la science en vue de nous apporter l’assurance que Celui qui a créé tout cela a le pouvoir de l’anéantir totalement et de recommencer une nouvelle création. C’est également pour nous démontrer la facilité de sa puissance à créer.
-
Mais il ne faut pas croire que le Noble Coran et ses versets miraculeux ont pour but de nous apporter des connaissances scientifiques directes. C’est-à-dire qu’il n’est pas demandé à l’homme d’y rechercher une découverte scientifique, parce qu’il est impossible que le cerveau humain comprenne les signes évoqués d’emblée. L’esprit humain a besoin de réfléchir, de raisonner, de faire des expériences, et d’observer pour comprendre une question.
-
Le professeur Mansour Hassab Al-Nabî, ancien président du département de physique à l’université ‘Ayn Shams en Egypte a déclaré : Il existe six terres autres que la notre et chaque terre a son ciel qui la surplombe. Ce fait est affirmé, selon lui, par la parole du Prophète (bénédiction et salut sur lui) : " Ô Allah ! Seigneur des sept cieux et de ce qu’ils recouvrent et Seigneur des terres et de ce qu’elles supportent… "
-
Il dit également que sur ces terres vivent d’autres créatures douées d’intelligence. Il prend à témoin pour cela la parole d’Allah (Exalté soit-Il) : " Allah est celui qui a créé sept cieux et autant de terres. Entre eux son commandement descend, afin que vous sachiez qu’Allah est en vérité Omnipotent et qu’Allah a embrassé toute chose de Son Savoir. " (Coran 65/12.)
-
Ce verset qui annonce la descente des commandements…indique aussi, selon lui, qu’ils doivent logiquement être adressés à des créatures douées de raison.
-
Il dit aussi qu’il viendra assurément un temps où toutes ces choses créées seront réunies comme en témoigne sa parole (exalté soit-Il) : " Parmi ses signes il y a la création des cieux et de la terre et des êtres vivants qu’Il y a disséminés. Il a en outre le pouvoir de les réunir quand Il voudra. " (Coran 42/29.)
-
-
Colombus : Quelles remarques pouvez-vous apporter sur ce sujet ? Sachant que cette interprétation est en contradiction avec de nombreux autres versets et du fait connu de beaucoup que les cieux sont superposés jusqu’à arriver au jujubier (ou lotus) de la limite.
-
-
Zaghloul al-Najjâr : En réalité… cette contradiction apparente n’est qu’une incapacité de notre part à comprendre les preuves contenues par les versets. Le Noble Coran dit : " Celui qui a créé sept cieux superposés… " (Coran 67/3.) Or, "superposés" signifie qu’ils sont "enveloppés" autour d’un même centre, en cercles concentriques dont celui qui est à l’extérieur enveloppe celui qui est à l’intérieur, c’est-à-dire que ce sont sept sphères…une sphère à l’intérieur d’une autre jusqu’à arriver au ciel de la terre.
-
La science expérimentale et l’astrophysique disent que notre univers est un univers courbe parce que l’homme ne peut voir qu’une partie du ciel de la terre, et le Coran dit : " Nous avons effectivement embelli le ciel le plus proche avec des lampes… " (Coran 67/5.) … les lampes, ce sont les étoiles. Les étoiles ne se trouvent donc que dans le ciel de la terre. Or, il est impossible que les planètes soient isolées sans être dépendantes d’une étoile. Alors, puisque les étoiles sont exclusives au ciel de la terre… comment peut-il y avoir d’autres terres dans d’autres cieux sans qu’il ne s’y trouve d’étoiles ? ! Cette idée est inconcevable… De plus, le texte coranique la dément. Et il n’y a d’ailleurs aucunes preuves scientifiques qui puissent affirmer cela.
-
Par contre, si les sept cieux étaient superposés concentriquement comme nous le pensons, alors il est obligatoire que les sept terres soient, elles aussi, emboîtées, l’une recouvrant l’autre. C’est pourquoi le Noble Coran parle du domaine des cieux et de la terre. Or, il est impossible que le domaine des cieux et de la terre soit unique, à moins qu’ils ne soient effectivement emboîtés à l’intérieur l’un de l’autre, et que la terre soit au centre relatif de l’univers. (C’est-à-dire que pour un observateur terrestre, la terre est au centre de l’univers.) Et ceci est affirmé par la parole du Prophète (bénédiction et salut sur lui) : " Celui qui usurpe par la violence un bien de cette terre, il y sera englouti le Jour de la Résurrection jusqu’à atteindre la septième terre. "
-
Quant au tafsîr du verset : " Entre eux son commandement descend " et à propos du fait qu’il existe nécessairement des créatures douées de raison sur chaque terre, ceci est une extrapolation flagrante dans l’interprétation de ces versets et une incapacité à les comprendre clairement.
-
Cela ne signifie cependant pas que nous niions que l’univers soit empli de créatures. Car le Prophète (bénédiction et salut sur lui) dit : " Le ciel a émis un craquement (gémissement) et il en a le droit, car il n’y a pas un empan sans qu’il ne s’y trouve un ange se tenant debout ou incliné ou prosterné adorant son Seigneur. "
-
Du reste, nous nous soumettons au texte du Noble Coran sur le fait que l’univers soit empli de créatures invisibles, parmi lesquelles se trouvent les anges et les djinn dont Il nous a informés, et d’autres qu’Il ne nous a pas mentionnées, que nous ne connaissons pas, et sur lesquelles nous ne sommes pas tenus de prospecter.
-
-
Colombus : L’astrophysicien Hubble a constaté que chacun des millions d’éléments constituant les galaxies,- excepté celle d’Andromède et quelques autres-, s’éloignent continuellement l’un de l’autre à des vitesses colossales atteignant la vitesse de la lumière. Il en a déduit que l’univers est en dilatation de volume ou en expansion continue. Les exégètes sont arrivés à dire que le Coran a devancé effectivement la science en cela, car Allah (Exalté soit-Il) dit : " Et le ciel, Nous l’avons construit par Notre Puissance et Nous l’étendons (constamment) dans l’immensité. " (Coran 51/47.)
-
La question que nous nous posons est la suivante : L’espace est-il fini ou infini ? S’il est infini, alors quelle est la place du ciel dans l’espace ? Et s’il est fini, alors comment les cieux peuvent-ils s’élargir et vers où se dirigent-ils ?
-
-
Zaghloul al-Najjâr : Les résultats des études et des observations de la science expérimentale sont considérables. Mais l’étude scientifique sans la guidance du Seigneur est un dédale, et notamment lorsque l’homme pénètre dans la dimension immense et lointaine de l’univers. C’est pourquoi je dis que la science expérimentale qui étudie l’univers, - lorsque l’homme s’y enfonce sans guidée du Seigneur-, pourra peut-être arriver à quelques résultats importants, mais il se perdra dans cette science, car elle est si vaste que la raison humaine ne pourra jamais entièrement comprendre ces résultats.
-
C’est pourquoi en dépit des remarquables découvertes que percent les astronomes, -comme l’expansion de l’univers, le commencement de la création à partir de la fumée, le phénomène du "big bang" et celui du terrible "écrasement" final (appelé "contraction")-, donc en dépit de tout ce qui a permis des avancées considérables, les savants ont juxtaposé ces découvertes pour essayer d’établir une représentation de l’univers tout en restant loin de la foi en Allah (exalté soit-Il), ce qui est donc devenue un labyrinthe pour l’esprit.
-
Par exemple, les savants affirment que l’univers est en expansion, mais ils divergent pour savoir si cette expansion se fait vers l’infini ou est-ce qu’elle aura une fin ?
-
Certains ont dit que l’univers est ouvert, qu’il est en expansion vers ce qui n’a pas de fin, parce qu’à la base, ils ne croient pas en Dieu.
-
D’autres, par contre, ont dit que cette expansion aura une fin parce que l’énergie qui la génère régresse peu à peu et que la température extrême par laquelle a commencé l’univers est en diminution progressive. Elle était au départ à des billions de degrés centigrades pour atteindre aujourd’hui environ 3 K (Kelvin) telle que nous pouvons la mesurer aux confins de l’univers.
-
Par conséquent, la puissance de poussée est en baisse constante, et lorsqu’elle aura atteint son degré le plus bas, l’expansion de l’univers s’arrêtera et la contraction commencera. L’univers sera alors de nouveau réuni. C’est à ce stade qu’était apparu le phénomène du "big bang", c’est-à-dire le phénomène de l’immense explosion dont l’opposé est celui du "big crunch", la terrible contraction.
-
Mais à ce stade la complexité et la perplexité continuent de se manifester : est-ce que ce fracassement (la "contraction") ramènera l’univers à son état premier, à un point qui atteindra une dimension suffisamment compacte, qui atteindra une densité et une énergie suffisamment importantes, et qui se trouvera dans un état instable qui explosera et se transformera en un nuage de fumée (de particules), et de cette fumée, une terre autre que la terre sera créée, et des cieux autres que les cieux également ?
-
Et est-ce que ce scénario se reproduira sans fin : explosion, contraction, explosion, etc… ?
-
Ou bien est-ce que le phénomène s’arrêtera à ce stade (ou : avec cette décélération continue)?
-
La science expérimentale est incapable de connaître le fin mot de cette histoire, parce que ce phénomène est totalement hors de portée pour l’homme.
-
Par contre, le Noble Coran tranche clairement cette question en disant : " Ceux qui ont mécru, n’ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte ? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l’eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas ? " (Coran 21/30.)
-
Ceci donne la certitude du phénomène de l’éclatement primordial (la théorie du "big bang"), puis Il dit : " [Et rappelle] le jour où Nous plierons le ciel comme on plie le rouleau des livres. Tout comme Nous avons commencé la première Création ainsi Nous la répéterons. C’est une promesse qui Nous incombe et Nous l’accomplirons. " (Coran 14/48.)
-
Ce verset règle la question de la succession des phénomènes, en décrivant l’explosion primordiale ("big bang"), puis le rassemblement de ce qui a éclaté (la "contraction"), puis une seconde explosion, puis l’Au-delà (la vie dernière).
-
-
Colombus : Tournons maintenant vers le monde des animaux. Le Prophète (bénédiction et salut sur lui) a dit : " Celui qui mange de la viande de chameau doit refaire ses ablutions. "
-
D’autre part, le Coran mentionne parfois l’exemple du miracle de la création du chameau avant même celui de la création des cieux et de la terre, comme dans le verset : " Ne considèrent-ils donc pas les chameaux comment ils ont été créés ? " (Coran 89/17)
-
Également dans la Sunna, le Prophète (bénédiction et salut sur lui) a prescrit l’urine de chameau pour quelqu’un qui avait mal au ventre et il fut guéri.
-
Et enfin, dans la législation, il est permis de faire la prière dans les enclos des animaux, à l’exclusion de ceux des chameaux !
-
Quelle est la corrélation entre les éléments qui précèdent ? Y a-t-il une découverte scientifique qui puisse rendre claire l’éloquence de ces éléments ?
-
-
Zaghloul al-Najjâr : Je ne peux pas vous éclairer dans tous les domaines, mais il me vient à l’esprit sur ce sujet qu’une des plus grandes firmes pharmaceutiques (la société Sorano), a mis en route des recherches après avoir pris connaissance de ce hadîth du Prophète, afin d’élaborer un médicament à partir de l’urine pour soulager les femmes qui souffrent de complications lors de la grossesse ou de stérilité. Ceci continue d’être effectif jusqu’à nos jours. En effet, l’urine n’est pas une quantité résiduelle de déchets comme certains le pensent, parce qu’elle contient beaucoup de composants chimiques dotés d’une valeur active efficace dans le traitement de nombreuses maladies.
-
-
Et si on parlait d’amour et de sexualité ?
-
-
Habib AFFES
-
-
-
Aimer qu’est-ce que c’est ?
-
-
L’amour... C’est, dira le romantique en levant des yeux rêveurs, un mal mystérieux qui te saisit sans crier gare; ça n’arrive qu’une fois et t’inonde d’un ravissement extrême. L’amour, dira-t-il, se passe strictement au niveau du cœur; on ne peut pas le comprendre, on le sent, simplement. L’amour... triomphe de tout et dure toujours...
-
Et ainsi vont les clichés.
-
L’amour est une réalité merveilleuse, bouleversante, mais complexe et souvent mal comprise. L’être humain est programmé pour l’amour.
-
Parmi beaucoup de façons d’aimer, il y a l’amitié, l’amour des parents pour leurs enfants, l’amour de dévouement. L’amour exclusif d’une femme et d’un homme qui s’unissent par le mariage. L’amour qui nous saisit pour le bien ultime.
-
Pour trouver la vérité de l’amour entre un homme et une femme, première question: qu’est-ce qui en lui, en elle, exerce sur moi cette attraction? Est-ce l’utilité ou les services qu’il peut me rendre ? Est-ce le plaisir (quel qu’il soit) que j’éprouve auprès de lui ou que nous pouvons partager ensemble ? Est-ce les sentiments que j’éprouve à son égard ?
-
-
Comment savoir si c’est vraiment de l’amour ?
-
-
Il n’y a pas de doute, on peut vivre en tombant amoureux des moments uniques et merveilleux. Cependant, qu’est-ce que le véritable amour ?
-
-
Le coup de foudre n’est pas l’amour.
-
Ahmed a rencontré Nadia lors d’une soirée. Aussitôt il a été charmé par sa jolie silhouette et par cette mèche qui lui tombait sur l’œil quand elle riait. Nadia, elle, a été séduite par ses yeux bruns et sa conversation pleine d’esprit. Il semblait bien que c’était le coup de foudre !
-
Pendant les trois semaines qui ont suivi, Ahmed et Nadia ont été inséparables. Puis, un soir, Nadia a reçu un coup de téléphone ‘ravageur’ d’un ancien ami. Bouleversée, elle a cherché consolation en appelant Ahmed. Mais lui, déconcerté, craignant un rival, a réagi avec froideur. Leur amour qu’ils avaient cru éternel s’est éteint ce soir-là.
-
Le cinéma, les livres et les programmes télévisés t’incitent peut-être à croire que le coup de foudre dure toujours. Certes, l’attrait physique est généralement le premier élément qui fait que deux personnes se remarquent. Un jeune homme a dit: " On peut difficilement "voir" la personnalité de quelqu’un. " Mais qu’est-ce qu’on "aime" donc en l’autre quand on le connaît depuis seulement quelques heures ou quelques jours? N’est-ce pas l’image qu’il donne? À vrai dire, tu en sais bien peu sur ses pensées, ses espérances, ses craintes, ses projets, ses habitudes, ses talents ou ses capacités. Tu ne connais que l’enveloppe, et non sa personnalité profonde. Un tel amour peut-il durer ?
-
L’amour n’est pas le coup de foudre. L’amour n’est pas cette attirance physique passagère et superficielle. Méfions-nous donc du coup de foudre qui, même s’il est exaltant, n’est en définitive qu’une émotion très forte qui ne manifeste pas forcément un amour profond.
-
-
L’attirance physique n’est pas l’amour.
-
En elle-même l’attirance physique n’a rien de mauvais ni de coupable. Elle est belle, formidable et a un grand potentiel. Mais les apparences risquent d’être trompeuses. L’emballage magnifique d’un cadeau ne vous apprend rien sur son contenu. En effet, le plus joli des paquets peut renfermer un cadeau inutile. Quelle erreur de tomber "amoureux" d’une personne rien qu’à l’apparence, sans savoir ce qu’elle est intérieurement !
-
Il arrive que nous sentions une attirance très forte envers une personne que nous rencontrons peut-être pour la première fois. Cette attirance-là ce n’est pas de l’amour. L’attrait pour le sexe opposé n’a rien de mauvais en soi, mais ne l’appelons pas amour. Certains connaissent à peine une personne, ils ne se sont peut-être jamais parlés et cependant ils se disent " ça doit être de l’amour ! ". Non, l’amour est profond.
-
-
Qu’est-ce que le véritable amour ?
-
-
Cela dit, comment reconnaître le véritable amour ? Ton cœur peut parler, mais écoutes ta raison.
-
Aujourd’hui, à cause des revues pornographiques, et même de certains aspects de la culture dans laquelle nous baignons, la confusion est grande. Je dirais que le sens du mot " Amour " a été un des plus maltraités de notre vocabulaire. Les gens pensent couramment que le mot " Amour " est synonyme de " sexualité ". Mais " Amour " et " sexualité " ne signifient pas la même chose. Aimer n’implique pas que l’on ait des relations sexuelles, tout comme avoir des relations sexuelles n’impliquent pas nécessairement qu’il y ait de l’Amour.
-
-
L’amour est respectueux de l’autre.
-
Est-ce que j’ai du respect pour elle ou est-ce que je me permets certaines libertés en la traitant mal ou en abusant d’elle ? Quand tu n’as pas de respect pour ta fiancée ou ton fiancé, et prends certaines libertés, la maltraites en paroles ou en actes, alors tu démontres qu’il n’y a pas en toi un véritable amour. Le véritable amour protège l’autre, est doux, patient.
-
-
Le véritable amour est pur.
-
Le véritable amour pense avec pureté à la personne aimée. Quand tu crois être amoureux mais que tu n’as que des pensées impures et égoïstes envers l’autre, c’est une preuve certaine qu’il s’agit simplement d’une attirance physique.
-
-
L’amour est partage.
-
Est-ce que vous pouvez parler ensemble pendant de longues heures sans vous ennuyer, ou n’avez-vous rien à vous dire ?
-
" Le véritable amour parle " a dit quelqu’un, et l’amour sans communication meurt vite. Pour que l’amour puisse se cultiver, il est nécessaire d’échanger idées, expériences, etc. L’amour n’est pas automatique, c’est un engagement qui se cultive entre deux personnes. Le véritable amour s’exprime d’une façon ou d’une autre, mais d’une manière très personnelle ; il se révèle en actions et en paroles.
-
-
L’amour n’impose rien.
-
Est-ce que je veux être le genre de personne qu’elle puisse aimer librement, ou est-ce que je prétends acquérir tout par force ? Est-ce que je veux toujours avoir raison dans mes opinions et mes désirs, ou est-ce que je cherche le bien et les désirs de l’autre ?
-
Le véritable amour pousse à faire du bien à la personne aimée en s’oubliant soi-même.
-
-
L’amour est une construction.
-
Il invite à bâtir une communauté chaleureuse, il entend donner la vie, enfin il veut construire un monde meilleur.
-
L’amour est ce qui, dans ta vie, t’apportera le plus de bonheur si tu le réussis, mais le plus de souffrances en cas d’échec.
-
-
Aimer vraiment, c’est aimer l’autre pour lui-même. Un amour profond, c’est d’abord être attiré par l’autre de telle manière que je désire son bonheur. Je ne l’aime pas seulement pour ce qu’il peut m’apporter, mais je l’aime en premier lieu parce que c’est lui (ou elle).
-
-
C’est quoi la sexualité ?
-
-
Dans la sexualité, il y a le mot sexe. Et beaucoup, quand ils parlent de sexualité, ne voient que la génitalité, c’est-à-dire les organes sexuels, l’acte sexuel. Or la sexualité, c’est tellement plus.
-
* Elle est d’abord l’existence d’une différence dans les êtres humains : il y a des hommes, il y a des femmes, le masculin et le féminin. Et cette différence affecte toute la personne: les organes génitaux, bien sûr, mais aussi les hormones, les formes du corps, et même la psychologie.
-
* Et c’est une invention merveilleuse du Créateur, car l’existence de deux sexes rend le monde tellement plus sympathique ! Tu vois une société où il n’y aurait que des hommes, ou que des femmes !
-
* La sexualité donne naissance à ce puissant désir qui invite l’homme et la femme à connaître la joie de s’unir dans le grand geste de l’amour, mais aussi de vivre ensemble en s’appropriant la richesse de leurs différences.
-
* Enfin, elle a eu comme fonction première, quand elle est apparue sur la terre, de transmettre la vie, tout en créant la variété.
-
-
Ta sexualité est une force puissante, parfois difficile à maîtriser. Aussi te poses-tu cette question: cette force, pourquoi, pour quoi ?
-
Oui, c’est une puissance étonnante, créatrice ! Elle t’appartient. Parfois, tu sens sa force. Tu ne dois pas avoir peur de cette puissance, de cette capacité de dire l’amour qui est dans ton cœur pour celui ou celle que tu aimes. Cela va jusqu’à transmettre la vie à une autre personne, unique comme toi.
-
Consciente ou inconsciente, cette force vitale qui est en toi est fragile. Elle est un risque. Elle peut te construire, elle peut aussi te détruire. Il t’appartient de bien la connaître, pour que tu puisses bien l’orienter, la maîtriser, la dominer ; pour qu’elle soit source d’harmonie dans ta vie.
-
Ta sexualité, comme ton regard, t’engagent toi, et toi tout entier, toi tout entière. Ton corps : c’est toi qui parles.
-
Ton sexe n’est pas un jouet. Tu ne peux dissocier ton sexe et ton cœur. Tu briserais ton unité qui se construit. Jouer avec soi-même ne satisfait pas. C’est évident. Restent les autres. Faut-il " jouer " avec les autres ? En as-tu le droit ? Et les autres, ont-ils des droits sur toi pour que tu les laisses jouer avec toi simplement pour faire comme tout le monde ?
-
-
Tu as sûrement entendu cette phrase " il faut commencer par se connaître physiquement, sexuellement, pour savoir si on pourra s’aimer. " Car si cela ne marche pas physiquement, impossible de tenter l’aventure.
-
Cette phrase d’adulte a un but précis : favoriser les relations précoces entre les jeunes... et même le plus tôt possible. Elle abaisse la sexualité à un jeu d’enfants, d’adolescents, et puis évidemment d’adultes. La sexualité a ainsi une dimension exclusive ou prioritaire : le plaisir de " jouir "... L’affectif est éphémère, passager, on ne veut pas s’engager, pas de complications ni de problèmes. L’important, c’est le moment présent qui se résume ainsi : profites-en, régale-toi, tu n’as pas besoin de réfléchir.
-
Ce comportement est exactement celui que tu aurais si tu voulais essayer une voiture sans son moteur, son cœur ! Tout est en place, sauf le mouvement ; tout est attirant, mais rien ne pourra bouger !
-
Les relations sexuelles précoces, tu le sais par expérience, ou bien tes copains, tes copines te l’ont dit : " ça ne marche pas si bien que ça " ; les " breaks ", les ruptures, les échecs sont nombreux, les catastrophes s’accumulent avec la multiplicité des partenaires. Courir d’une fille à l’autre n’est pas nécessairement source de bonheur, mais plus souvent de déséquilibre, de problèmes affectifs majeurs.. C’est la source aussi de beaucoup de catastrophes physiques, sentimentales, de désillusions qui peuvent te marquer définitivement.
-
Le danger c’est d’évoluer de rupture en rupture, de partenaires en partenaires sans pouvoir fixer son cœur. Avec aujourd’hui le risque de séropositivité au virus du Sida. En peu de temps, en un instant une page risque de tourner, ta vie s’est transformée, ton avenir est compromis.
-
Réfléchis bien avant de t’engager sur cette voie dangereuse. L’amour humain peut être à l’origine d’immenses joies, de création, de perfection, mais il peut être aussi à l’origine, il faut le savoir et ne jamais l’oublier, de déceptions, de catastrophes, de désirs morbides, de suicides, de ratés, de dangers physiques pour le corps et pour l’esprit.
-
C’est parce que tu seras bien au courant de ces dangers, parce que tu les auras compris, que, comme un jeune qui fait de la haute montagne ou de la voile, tu éviteras les catastrophes, tu " jouiras au maximum " des joies de l’amour humain.
-
-
La première fois...
-
-
Didier Bourg
-
-
La première relation sexuelle d’un individu conditionne souvent la représentation qu’il se fera tout au long de sa vie de ce que sont sa propre sexualité, celle des autres, son rapport à son propre corps et à celui de l’autre. Il vaut donc mieux ne pas rater ce premier moment…
-
Cette première fois se nourrit d’abord de tout ce qu’on aura pu mettre en place avant. Les connaissances sur la sexualité des adolescents sont souvent réduites à des éléments épars, parfois pertinents, parfois totalement erronés. Les images furtives de la télé sont souvent évocatrices mais peu explicites. Celles des films pornos auxquels les adolescents accèdent de plus en plus jeunes ne sont pas davantage une source d’information fiable. Ils ne montrent qu’un aspect infime de ce qui peut constituer la sexualité humaine et assignent aux hommes, aux femmes et au plaisir des rôles et des attitudes qui sont rarement le quotidien ou le summum de l’activité sexuelle. Les propos rapportés par les copains ou copines ne sont pas davantage éclairants. C’est le rôle des parents de préparer la vie sexuelle de leurs enfants comme ils s’attachent à préparer leur future vie familiale, sociale, culturelle ou intellectuelle. Mais il n’est pas toujours aisé pour eux de parler sexualité avec leurs enfants. Certains parents ont vécu ou vivent encore eux-mêmes des difficultés dans leur vie sexuelle.
-
La première chose que l’on peut dire à propos de la sexualité c’est qu’il s’agit d’une activité à la fois importante, ordinaire et saine de la condition humaine. Elle peut procurer aussi bien plaisir que frustration, bonheur que douleur. La sexualité est une fête mais beaucoup de choses peuvent la gâcher.
-
La seconde, c’est qu’une vie sexuelle réussie est un élément évident d’épanouissement et d’équilibre. La troisième, c’est que réussir sa sexualité est très souvent lié au fait de réussir sa vie sentimentale. Même les stars du porno (hommes comme femmes) ont besoin d’une vie familiale et sentimentale stables. On peut bien sûr concevoir qu’une relation sexuelle occasionnelle puisse donner un sentiment d’apaisement ou d’accomplissement de soi. Pourtant, à terme et avec l’âge, on se rend souvent compte qu’un véritable équilibre se bâtit sur l’association réussie des deux éléments précités : la sexualité et le sentiment amoureux.
-
Les deux ne peuvent pas exister sans un troisième élément indispensable, qui en découle et les renforcent : le respect mutuel. Ce sont ces trois éléments réunis qui vont à la fois permettre de réussir " sa " première fois et de fabriquer une image positive de la sexualité pour toute sa vie future. Toutes les connaissances que l’on pourra accumuler sur la sexualité peuvent être bénéfiques mais elles ne pourront jamais se substituer à ces trois éléments de base.
-
La relation amoureuse comme la relation sexuelle réclament de la générosité. On donne de l’amour et par effet on en reçoit. On ne prend pas de l’amour. Il en va de même pour la relation sexuelle. On ne prend pas du plaisir de l’autre. On cherche à lui en donner et en retour on en reçoit parce que l’autre aussi cherche à en donner. La relation sexuelle comme la relation sentimentale nécessitent également de la compréhension. La dimension du fantasme est quelque chose qui nous échappe. Il n’est pas un sentiment ou une pensée volontaires. De ce fait, un fantasme ne peut pas être jugé et il est important qu’au sein du couple ils puissent être exprimés, quels qu’ils soient. Il n’y a pas de bons ou de mauvais fantasmes de même qu’il n’y a pas de rêves sains ou malsains. Il y a en revanche ceux qu’on accomplit et ceux qu’on n’accomplit pas. Le fantasme comme la pulsion sont constitutifs de la " normalité " d’un individu et leur existence sont essentiels à notre équilibre. Ils n’ont pas à être refoulés mais n’ont pas forcément à être vécus. Nous pouvons tous être sujets à une pulsion de tuer. Il nous est évidemment déconseillé de la mettre en acte. Les religions et la plupart des systèmes philosophiques ou idéologiques, spirituels ou athées, préconisent des systèmes d’interdits. Il ne faut pas confondre ces principes moraux avec la dimension fantasmatique.
-
Par exemple, les interdits concernant la sexualité sont très peu nombreux en islam. La religion musulmane interdit les relations homosexuelles, incestueuses, hors mariage, la sodomie et la pénétration sexuelle (n’interdisant pas en revanche la sexualité orale ou les jeux sexuels au sens large) durant les règles et les pertes de sang consécutives à un accouchement. Elle ne met pas sur un même plan ces interdits, certains étant présentés comme plus graves que d’autres du point de vue moral. Même dans ce cas, il faut accepter pleinement que l’on puisse être l’objet d’une pulsion ou avoir un fantasme qui entre dans ces catégories. On n’est pas pour autant un monstre. Ces pulsions et fantasmes font partie de l’ordinaire d’un être humain. Mais au regard du système philosophique auquel on se rattache, on le mettra ou non en acte. On n’a donc pas à juger ses propres fantasmes ou ceux de son ou sa partenaire. Leur expression et leur discussion au sein du couple suffisent souvent à les évacuer, ou à les réaliser si c’est le souhait du couple, et concourent à l’harmonie sexuelle et sentimentale. L’attitude négative en la matière consisterait à les taire ou à les juger.
-
Dans le même ordre d’idée, certains hommes et femmes pensent que la demande de sexualité doit être d’abord le fait des hommes, ceux-ci ayant un présupposé besoin de sexualité plus important que celui des femmes. Rien ne permet de corroborer ce point de vue. Même s’il était avéré que les femmes ayant une forte demande sexuelle soient minoritaires, elles ne seraient en aucune façon anormales ou " malsaines ". Il y a moins de gauchers que de droitiers. Aucun des deux n’est plus " normal " que l’autre. De la même façon, une femme qui a une forte demande sexuelle, ou des fantasmes que l’on pourrait estimer " peu ordinaires ", doit s’estimer et être considérée comme tout à fait normale et saine. Elle peut également avoir besoin de relations sexuelles tendres certaines fois et beaucoup plus " physiques " d’autres fois. A l’inverse, l’absence de désir peut être dépassé et se reconstruire ensemble. Cette absence de désir ne doit pas non plus être vécue comme anormale. Elle peut perturber son ou sa partenaire mais la compréhension et la générosité mutuelles permettent souvent de s’en accommoder le temps qu’elle soit éventuellement surmontée. Une relation stable et durable est pour beaucoup dans le dépassement des difficultés sexuelles auxquelles nous pouvons toutes et tous être confrontés.
-
Mais il faut prendre conscience que c’est quasi systématiquement l’homme qui n’est pas performant dans la relation sexuelle. On sait combien la sensation d’orgasme et de plénitude sexuelle est plus difficile à obtenir pour une femme que pour un homme. Ces derniers ont sans doute beaucoup plus d’efforts à fournir pour prendre le temps, avant le rapport sexuel lui-même, de permettre à leur partenaire de s’épanouir. Et l’acte sexuel ne s’arrête pas non plus à l’éjaculation (précoce ou non) de l’homme. A ce titre, beaucoup de jeunes hommes ou d’adolescents ont peur, pour leur " première fois ", de ne pas être à la hauteur en confondant performance sexuelle et performance physique. Il n’y a aucun rapport entre la qualité d’un acte sexuel, qui va bien au-delà du seul moment de pénétration, et la taille du sexe de l’homme, la taille des seins ou la forme du vagin de la femme, les qualités esthétiques de l’un ou l’autre des partenaires ou ses capacités physiques…
-
On n’est jamais bon ou mauvais partenaire spontanément et on ne l’est jamais pour toute la vie. Tout s’apprend. L’homme ou la femme idéale n’existent pas et une relation sexuelle se nourrit autant des gestes et paroles du moment que de la dispute conjugale de la veille. C’est en respectant non seulement le corps de l’autre mais tout ce qui fait sa personnalité que l’on nourrit positivement ses futures relations sexuelles avec lui ou elle, comme avec d’autres. Car la qualité des relations sexuelles se nourrit essentiellement de la pratique dans le cadre précité : respect mutuel, générosité, compréhension et dialogue. Un dialogue qui permet d’exprimer, d’entendre et de comprendre les besoins, fantasmes, désirs, frustrations, angoisses ou blocages de soi et de son ou sa partenaire. De comprendre les réussites communes pour s’en nourrir et les difficultés pour mieux les surmonter. Donner à l’autre ce dont il ou elle a besoin pour s’accomplir et favoriser ainsi une même attitude à son égard.
-
La sexualité se construit à deux par la pratique et le dialogue car c’est un processus complexe. On fait probablement beaucoup mieux l’amour à soixante ans qu’à vingt car la compréhension de son propre corps comme celui de l’autre prend du temps. Une relation réussie réclame tact, tendresse et don de soi. Des qualités que l’on peut avoir spontanément très jeune mais qui se cultivent aussi et que l’on maîtrise souvent mieux par l’approfondissement d’une pratique sexuelle avec un partenaire unique que par la multiplication d’expériences superficielles. Les témoignages des personnes ayant eu des vies sexuelles aux partenaires nombreux l’attestent. C’est en apprenant à regarder l’autre, à le voir réagir, à l’entendre s’exprimer que l’on progresse pour lui ou elle comme pour soi. Le danger consiste souvent à la comparaison ou à subir le regard des autres. La télé nous abreuve quotidiennement d’hommes et de femmes à la plastique en phase avec les normes du moment. On retire peut-être une gratification personnelle à avoir une relation sexuelle avec une femme ou un homme pour laquelle ou lequel on a une attirance physique marquée. Du point de vue de la qualité de la relation sexuelle et du plaisir ou du bonheur qu’on en retire, c’est surtout en faisant donner le meilleur de lui-même à son partenaire habituel, en découvrant chaque centimètre carré de son corps physique, psychologique ou affectif que l’on construit une vie sexuelle réussie. Le physique de son ou sa partenaire peut nourrir un fantasme ou un désir passagers. Il ne contribue en rien à l’épanouissement sexuel.
-
Réussir sa " première fois " c’est avant tout faire preuve d’humilité, de compréhension et de générosité. Bref, faire preuve d’amour.
-
-
-
-
Pour une véritable éducation sexuelle
-
-
‘Amr Abou Khalil
-
Psychologue
-
-
Avons-nous vraiment besoin d’une éducation sexuelle ?
-
Cette question peut s’avérer des plus cruciales, dans la mesure où la prise de conscience de l’existence d’un problème correspond déjà au mi-chemin du parcours vers sa solution.
-
-
Qu’est ce qui nous arrive aujourd’hui ?
-
-
Qu’est ce qui nous prend aujourd’hui, de tourner autour du sujet, tout en s’interdisant de discuter du mystère des questions relatives à la vie conjugale, comme si elles relevaient d’un sujet tabou ou secret, duquel il ne faut surtout pas s’approcher pour voir s’il y a un problème. Sans doute parce que cela relève de choses intimes, voire " honteuses ", qu’il ne faut pas évoquer sous peine d’être impertinent. Or, il faut savoir que les adolescents et les adolescentes souffrent énormément aujourd’hui sous le poids de ces questions et de ces sentiments qu’ils ne peuvent éviter. Aussi est-on en droit de s’interroger : Comment peut-on préparer les enfants à cette période dangereuse de leur vie avec tout ce qu’elle comporte comme variations psychologiques, sexuelles, physiologiques et même au niveau de l’apparence ?
-
La maman se défend en affirmant qu’elle se sent gênée d’évoquer un tel sujet avec sa fille. Et son embarras ne fait que s’accentuer quant l’enfant est un garçon. Ainsi, le sujet demeure secret et ambigu, et ne sera évoqué qu’entre adolescents, qui en viennent à penser qu’il s’agit là d’un acte répréhensible qu’ils commettent, loin de la vigilance des parents. Or, c’est dans cet univers nébuleux et secret, que naissent les idées et les pratiques erronées, qui se développent et se ramifient de manière désordonnée, sans contrôle ni régulation.
-
C’est avec le mariage que cette situation d’ambiguïté et de déni de la réalité, arrive à son comble. Le jeune garçon et la jeune fille se retrouvent alors acculés devant le mariage à affronter une nouvelle situation qui nécessite un savoir et une pratique qui soit réaliste et fondée. Mais en réalité, aucun d’eux n’a été préparé, ni formé aux enjeux de cette période. Et ainsi, chacun des époux se conduit face à son conjoint à partir de son résidu d’idées et de comportements empreint de timidité, de peur et de pratique erronée. Le point commun qui demeure malheureusement entre les époux c’est cette ignorance, et cette absence de franchise licite sur les désirs et les véritables besoins de l’un et de l’autre, qui sont sensés sauvegarder leur amour et leur fidélité, et assurer au mariage son rôle immunisateur contre le péché.
-
À cela s’ajoute la peur, si ce n’est la honte, de se renseigner sur les problèmes intimes et de demander de l’aide pour les résoudre. Le manque de franchise est souvent à l’origine de ces blocages.
-
En tant que médecin, je suis quotidiennement confronté dans le Centre de Consultation Psychologique et Familiale à de nombreux cas d’adolescents empêtrés dans des problèmes graves, à cause de leur ignorance. Ou à des époux qui se plaignent de tensions dans leur couple, et qui ne peuvent ni assumer leur rôle convenablement, ni satisfaire leurs épouses. Nombreuses sont les femmes qui n’osent parler de leur souffrance de ne pas être satisfaites par leur conjoint parce que celui-ci ne sait pas s’y prendre ou parce qu’il est indifférent à leurs attentes…
-
Malheureusement, la communauté musulmane participe beaucoup à l’aggravation de cette crise en opposant un silence terrible à ce genre de problèmes. Elle ne contribue nullement à démystifier ces choses en ne prévoyant aucun programme d’enseignement et d’initiation. Sans parler du rôle des médias qui pourrait être très bénéfique dans ce domaine. Malheureusement, ce qui est proposé sur nos écrans, c’est moins une éducation sexuelle utile aux jeunes et aux couples, qu’une promotion d’images libertines incitant à la débauche.
-
Ce qui est le plus grave dans ces problèmes, c’est lorsque les époux les gardent secrètement entre eux et vivent ainsi sans pouvoir les exprimer.
-
Quotidiennement, leurs regards plaintifs et angoissés se croisent mais personne n’ose en parler. La femme n’ose pas demander ce qui ne va pas, car il ne sied pas à une femme respectable de soulever de telles questions. De son côté, l’époux, retranché dans ses attributs d’homme " qui sait tout et fait tout ", n’ose pas demander de l’aide à sa femme. Et ainsi, tout le monde tourne en rond jusqu’à ce que l’époux interroge en secret ses camarades et là, on assiste à des diagnostics et à des remèdes aussi bizarres et aussi mystérieux que le recours aux djinns et aux esprits pour " débloquer " un nouveau marié ou pour résoudre un problème.
-
La cohabitation sans saveur des deux partenaires est alors rythmée de tensions, de conflits, d’ennuis et de plaintes que l’on essaie de justifier par mille et une raisons en évitant expressément d’évoquer cette raison précise, qui est la relation sexuelle.
-
Est-ce que nous exagérons en parlant ainsi ? Est-ce que nous amplifions outre mesure les impacts de ce problème ? Est-ce le fruit de notre imagination que les gens n’ont pas d’autres soucis que la sexualité et l’assouvissement de ce désir ? Ou bien existe-t-il une crise profonde qui se dissimule derrière les voiles de la pudeur et de l’ignorance, mais qui ressurgit chaque fois sous forme de drames familiaux que l’on doit traiter et réformer ?
-
-
Par où et par quoi commencer ?
-
-
Il nous faut une vision thérapeutique spécifique, qui s’accorde avec notre patrimoine culturel, afin qu’elle ne soit pas rejetée par les musulmans.
-
Nous devrons commencer à bâtir notre expérience personnelle dans un champ truffé de mines et d’épines. Nous devrons adopter la tradition du prophète Mohammad (sur lui la paix !) dans la sensibilisation et l’orientation vers le bonheur dans un cadre licite. La Sunna du Prophète est à ce sujet assez riche d’exemples sur la curiosité et les méthodes des Compagnons du Prophète qui n’hésitaient pas à poser des questions et à soulever des problèmes auprès des savants, afin de solliciter des solutions, sans la moindre gêne ou fausse pudeur. Nous devrons rejeter cette culture qui prétend prôner " la bienséance ", " la décence " et " le conservatisme ", mais contredit en même temps la voie du Prophète (sur lui la paix !) en confinant les gens dans un véritable embarras et en les enfermant dans des contraintes imaginaires non fondées qui transforment leur vie en un enfer d’angoisse et de malheur.
-
Pour cela, nous devons donner l’occasion de dialoguer sur tous les niveaux et avec les différentes parties concernées en ayant comme devise : la voie du Prophète (sur lui la paix !) est notre flambeau et notre lumière ; la piété, le sérieux et le savoir réfléchi sont nos gardes fous ; le bonheur dans nos foyers et la sérénité psychologique de nos enfants sont notre but.
-
-
Prêts pour le mariage ?
-
-
Habib AFFES
-
-
Lorsqu’on lui a demandé si elle pensait quelquefois au mariage, une célibataire a répondu : "penser ? Le mot est faible. Je m’inquiète franchement." Cette réponse en dit long sur le besoin d'amour et de compagnie qu'éprouvent les jeunes. L’être humain (fille ou garçon) recherche l'âme sœur. Ceci est parfaitement normal et juste. Beaucoup considèrent que trouver un conjoint est l'une des choses les plus importantes qui soient dans l'existence. Partout dans le monde, on assiste à une prolifération des services destinés à favoriser les rencontres. Néanmoins, à de nombreux endroits, plus d'un mariage sur deux se solde par un échec.
-
La décision de se marier n'est pas à prendre à la légère. Parmi tous les choix que l'on peut faire dans la vie, peu sont davantage susceptibles de contribuer ou de nuire au bonheur d'une personne. Un mariage réussi peut être très enrichissant et apporter une profonde satisfaction. Inversement, une mauvaise entente dans le couple risque d'être une cause permanente de souffrance et de stress.
-
-
-
La construction d'un édifice exige une préparation soigneuse. Avant de poser les fondations, il faut faire l'acquisition du terrain et dessiner les plans. Ce qui est vrai pour bâtir une maison l'est aussi quand il s'agit de construire un mariage réussi. Beaucoup disent : "Je veux me marier." Mais combien prennent le temps de réfléchir à ce qu'il en coûte ? Certes, l’islam parle du mariage en termes élogieux, mais il attire également l'attention sur les difficultés qu'il présente. Ainsi, ceux qui envisagent de se marier doivent avoir un point de vue réaliste sur les avantages et les inconvénients de cette situation.
-
Une adolescente a déclaré: "Nous avions une très mince idée de ce qu'était le mariage. Nous pensions que c'était pouvoir aller et venir, agir à notre guise, faire ou ne pas faire la vaisselle, mais ce n'est pas cela du tout." Et combien de jeunes ont cette conception naïve du mariage ! Ils croient que c'est une belle histoire d'amour. Ou bien, passer devant le maire, c'est entrer dans le monde des adultes. Pour d'autres, c'est simplement le moyen d'échapper à une situation difficile chez eux, à l'école ou dans leur milieu. C'est ainsi qu'une jeune fille a soupiré à son fiancé: "Comme je serai contente quand nous serons mariés! Je n'aurai plus jamais à prendre de décisions !"
-
-
-
Se marier semble déjà un défi; toutefois, il faut également penser au maintien du lien conjugal année après année. Qu'est-ce que cela exige ?
-
-
En premier lieu, il est essentiel de s'engager totalement. L’idée d'un engagement total peut effrayer. "À la pensée que nous étions liés pour la vie, je me sentais enfermé, complètement prisonnier", a confié un jeune homme. Mais si vous aimez sincèrement la personne que vous envisagez d'épouser, cet engagement ne vous semblera pas pesant. Au contraire, il vous donnera un sentiment de sécurité. Par respect pour l'engagement que représente le mariage, les conjoints voudront rester ensemble dans les bons et les mauvais moments et se soutiendront l'un l'autre quoi qu’il arrive. Voici le sentiment exprimé par une femme : "L’engagement que représente le mariage me donne le sentiment d'être plus en sécurité. J'aime le bien-être qui vient de ce que tous deux nous avons affirmé au monde notre intention de rester attachés l'un à l'autre."
-
-
Il faut de la maturité pour tenir cet engagement. Les jeunes changent rapidement en grandissant. Beaucoup de ceux qui se sont mariés très jeunes ont découvert après quelques années que leurs besoins et leurs aspirations ainsi que ceux de leur conjoint n’étaient plus les mêmes. Selon les statistiques, ceux qui se marient adolescents risquent beaucoup plus d'être malheureux et de divorcer que ceux qui attendent un peu.
-
Ne soyez donc pas pressé de vous marier. Quelques années de célibat au début de l'âge adulte vous permettront d'acquérir une expérience précieuse qui fera de vous une personne mûre, plus apte à être un conjoint à la hauteur.
-
Le prophète Mohammad (sur lui la paix !) encourage les jeunes à se marier quand ils en ont les moyens. Il dit : "Ô jeunes ! Celui d’entre vous qui a les moyens de se marier qu’il le fasse. Car le mariage préserve la chasteté du regard et permet de mener une vie sexuelle vertueuse. Quant à celui qui n’est pas en mesure de se marier, qu’il jeûne, cela sera pour lui un calmant."
-
Si vous envisagez le mariage à l'âge où vos désirs sexuels sont à leur comble, ceux-ci peuvent fausser votre jugement et vous masquer certains défauts de votre futur conjoint.
-
Quels sont donc vos objectifs dans la vie? Le mariage les modifiera-t-il? Aspirez-vous au mariage uniquement pour avoir des rapports sexuels ou pour fuir des problèmes?
-
Egalement, êtes-vous préparé à assumer le rôle de mari ou de femme? Etes-vous capable de tenir une maison ou de gagner votre vie? Si vous êtes constamment en conflit avec vos parents, arriverez-vous à vous entendre avec un conjoint? Pouvez-vous résister aux tribulations qui accompagnent le mariage? Vous êtes-vous réellement défait des "traits qui caractérisent le tout-petit" quant à la gestion de votre argent ? Vos parents sauront certainement vous dire si vous êtes ou non à la hauteur.
-
Le mariage peut vous valoir soit un immense bonheur, soit le pire chagrin, selon que vous êtes ou n'êtes pas mûr pour vous marier.
-
-
-
"Avec qui me marierai-je ?" C'est une des questions les plus cruciales à laquelle la jeunesse est confrontée. La plupart des jeunes désirent se marier, être heureux, et c'est naturel, car Dieu l'a voulu ainsi. Mais la difficulté réside dans le choix. Voici quelques-uns de principes concrets, qui peuvent vous aider à faire un choix sage.
-
-
Commencez par vous connaître vous-même
-
-
Vous est-il facile d'énumérer les qualités que vous aimeriez trouver chez un conjoint ? Pour la plupart des gens, cela n’est pas difficile. Toutefois, qu'en est-il de vos qualités ? Quels traits de votre personnalité contribueront à la réussite de votre mariage ? Quel genre de mari ou de femme serez-vous ? Par exemple, reconnaissez-vous franchement vos fautes et acceptez-vous volontiers les conseils, ou bien êtes-vous toujours sur la défensive quand on vous reprend ? Si, célibataire, vous êtes orgueilleux, susceptible et très pessimiste, vous le resterez une fois marié. Si quelques changements s'avèrent nécessaires, opérez-les avant d'envisager de vous marier.
-
L’islam nous encourage à cultiver des qualités comme l'amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. Cultiver ces qualités pendant que vous êtes encore célibataire, c'est comme déposer de l'argent à la banque; ce sera très utile dans l'avenir quand vous serez marié.
-
-
Voyez au-delà du physique
-
-
Lorsqu'une personne est libre de choisir son conjoint, elle peut le rencontrer par hasard ou lui être présentée par des amis ou des parents. Au départ, les sentiments naissent souvent d'une attirance physique. Mais, bien qu'il s’agisse d’une motivation naturelle et puissante, je vous encourage à voir au-delà de l'apparence lorsque vous envisagez le mariage.
-
Les qualités spirituelles de la personne que l'on envisage d'épouser ont bien plus d'importance que la beauté physique. Il est capital de prendre le temps de réfléchir, de choisir quelqu'un qui a les mêmes objectifs. Cela contribuera beaucoup à la réussite de votre mariage.
-
Voici un conseil que donne le prophète Mohammad (sur lui la paix !) aux jeunes garçons : "On épouse une femme pour l’une des quatre qualités suivantes : richesse, noblesse, beauté, piété. Choisis celle qui est pieuse."
-
Lors du choix d'un conjoint, il est important de se préoccuper de la vertu et de la spiritualité de la personne. Quand les choses se passent ainsi, les nouveaux mariés peuvent bâtir sur un fondement spirituel solide.
-
Cela contribue grandement à la formation d'une union heureuse et enrichissante.
-
Je rappellerai que l'attirance physique n’est pas l'amour (voir mon article au début du dossier). En elle-même elle n'a rien de mauvais ni de coupable. Elle est belle, formidable et a un grand potentiel. Mais il faut savoir distinguer et ne pas faire l'erreur de se marier par simple attirance physique quand il n'existe pas d'autres qualités qui fortifient et complètent cela.
-
-
Renseignez-vous au préalable
-
-
Vous pouvez également appliquer ce principe. Par exemple, une jeune fille pourrait se demander: "Quelle est la réputation de ce jeune homme ? Qui sont ses amis? Fait-il preuve de maîtrise de soi ? Comment traite-t-il les filles? De quel genre de famille est issu? Quelles sont ses relations avec elle ? Comment considère-t-il l'argent ? Abuse-t-il des boissons alcooliques ? Est-il irascible, voire violent ? Pourrais-je le respecter profondément ?"
-
Un jeune homme se demandera: "Cette jeune fille est-elle réfléchie, travailleuse, économe? Quel genre de conversations a-t-elle ? Se soucie-t-elle sincèrement du bien-être d'autrui, ou est-elle égocentrique? S'ingère-t-elle dans les affaires des autres ? Est-elle digne de confiance ? Est-elle capable de s'occuper d'une maison ? Et sa famille, qu'attendra-t-elle de nous ?"
-
N'oubliez pas que vous avez affaire à un (ou une) descendant(e) imparfait(e) d’Adam, et non à quelque héros ou héroïne idéalisé d'un roman d'amour. Tout le monde a des défauts, et il faudra passer sur certains, sur les vôtres comme sur ceux de votre éventuel conjoint.
-
-
Discerner la "personnalité profonde l'un de l'autre"
-
-
Une équipe d'enquêteurs a fait ce rapport dans une revue : "Il semble que des conjoints aient plus de chances de
-
Zaghloul al-Najjâr, professeur de géologie dans différentes universités anglaises prétend rapprocher religion et savoir. Résultat : sa recette fascine beaucoup de musulmans.
-
-
_________________
-
Habib AFFES auteur de Prêts pour le mariage ? Les bases d’un mariage durable. Editions JSF, Avril 2003.
-
Et L’amour entre cœur et raison. Guide d’éducation affective et sexuelle pour les jeunes, Editions JSF, Avril 2003.
|
-
| |